2024/12/07 - Contes
VISITE DE CONTES
avec DMHP
Découverte du Moyen et du Haut Pays
le samedi 07 décembre 2024
°°°
Photos et montage : André Rapati
Commune historique de l'arrière-pays niçois et de l'ancien comté de Nice, Contes est depuis toujours un bourg structurant pour la vallée où coule l'affluent du Paillon qui porte son nom, le Paillon de Contes. Contes est un village rural principalement agricole jusqu'à la fin du XIXe siècle avec une population d'un peu moins de 2000 habitants. Contes gagne ensuite rapidement en taille et en influence, avec une phase d'industrialisation liée notamment à l'exploitation des gisements de chaux par une usine Lafarge (hélas fermée en 2022). Contes s'affirme ainsi au XXIe siècle comme la commune la plus peuplée de l'arrière-pays niçois avec environ 7500 habitants en 2020.
L'héritage industriel et populaire de la commune a marqué son histoire politique : Contes fait partie des communes dites de la "vallée rouge", communes des vallées du Paillon au fort vote communiste dans la seconde moitié du XXe siècle. Le vote pour la gauche, le parti communiste et ses alliés reste plus élevé à Contes que la moyenne départementale. La majorité des maires depuis 1945 sont communistes : entre 1945 et 1951, puis sans discontinuer depuis 1977.
Texte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Contes_(Alpes-Maritimes)
Contes fait également partie depuis 2004 de la Communauté de communes du pays des Paillons, qui regroupe les communes de Berre-les-Alpes, Bendejun, Blausasc, Cantaron, Châteauneuf-Villevieille, Drap, L’Escarène, Lucéram, Peille, Peillon et Touët-de-l’Escarène.
Histoire de la commune
Les origines
Contes est sans doute l’un des plus vieux village de l’arrière pays niçois, mais son origine reste à ce jour incertaine : il est probable qu’il s’agisse au départ d’un oppidum ligure disposé sur le piton rocheux dominant la vallée, Lou Cuorn, place stratégique. Le village appartient à la catégorie des Castellum ligures. Une inscription romaine du IIème siècle mentionnerait pour la première fois le village : « vicus continus ». De l’histoire qui suit, nous ne savons pratiquement rien, jusqu’à la mention « Contenes » citée dans une charte datée de 1057, et la construction de l’abbaye de Saint-Pons, au IXe siècle, qui reçoit en fief la quasi totalité des terres de la vallée du Paillon. On peut cependant imaginer que, pendant cette longue période, le village fut relativement épargné. A cette époque, quittant le piton rocheux, totalement dénué d’eau, une partie des villageois s’installa dans la vallée du Paillon. L’oppidum ne fut pas abandonné pour autant mais conservé comme refuge pour les hommes et les animaux en cas de menace. A l’époque post-carolingienne, et comme cela est souvent le cas à cette époque, Contes se décomposait donc en deux parties : le Castrum, sur l’emplacement de l’oppidum ligure et le Villum, sur la rive droite du Paillon. Texte : https://www.ville-contes.net/culture/commune/aspects-historiques/
Le castrum
La population se replia alors vers le Castrum. Une église fut reconstruite et repris le vocable de Sainte-Marie-Madeleine. En 1466, la commune avait acquis les droits féodaux sur la source de Riodam et l’avait canalisée jusqu’à l’éperon. Une citerne fut construite à l’emplacement actuel de la fontaine Renaissance. Cette dernière, à deux étages, fut érigée en 1587 sur la place de la République, devant l’Eglise, comme symbole de l’arrivée de l’eau au Castrum. Suite à ces évènements, des constructions apparaissent en dehors des remparts « trans la villa ». En 1645, par exemple, un artisan potier installe ses fours à la Pignatière (en dehors des remparts). En dépit des épidémies, qui font à Contes aussi leurs ravages, la population continue à se développer. On trouve dans le village une boucherie, deux fours à pain, un moulin à farine, le moulin à huile de la Laouza, le moulin à huile Saint-Roch, un moulin à fer…
L’église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de 1575 fut l’objet de nombreux remaniements en 1666 lors de la construction du choeur et de l’intégration de la tour et des remparts du XIIIe siècle pour en faire un clocher. Elle contient, entre autres, un retable du rosaire daté du XVIIe siècle en noyer sculpté et doré. Aujourd’hui, il ne subsiste de ce passé médiéval que quelques traces : les vestiges de l’enceinte, du chemin de ronde, la poterne (petite porte intégrée discrètement dans une fortification et permettant de sortir ou d’entrer dans le château à l’insu de l’assiégeant.). Une partie du château est conservée dans une propriété privée.
En 1700 la commune confirme sa seigneurie en se donnant le titre de « comtesse ». Elle connut un grand développement au XVIIIe siècle grâce à la construction de la route Nice-Coni.
Le développement du Villum
Les riches archives de la commune permettent de mieux connaître l’histoire du village à partir du XIIe siècle : 1108 : le fief de Contes est pacé sous la juridiction du chapitre cathédral de Nice 1267 : charte communale fixant les rapports et les servitudes entre le comté de Provence et la communauté contoise 1482 : la population, après avoir acquis les droits seigneuriaux en 1471, prête solennellement serment au comté de Savoie. L’administration du village est assurée par un conseil élu, un parlement (assemblée de citoyens) et un baile sous la tutelle directe du duc de Savoie. A la fin du XVème siècle, le village de Contes s’est donc essentiellement développé sur la rive droite du Paillon. On y trouve alors une église paroissiale, et plusieurs moulins à huile. Hélas, le 9 octobre 1530, à la suite de pluies extrêmement violentes, une crue terrible du Paillon ravage la vallée, formant un lac artificiel qui engloutit et ensevelit totalement sous plusieurs mètres de terre, de roches et de débris le bas-village, son église médiévale, ses moulins et ses habitants, détruisant incidemment toute trace architecturale moyenâgeuse.
Texte : https://www.ville-contes.net/culture/commune/aspects-historiques/
Le rattachement à la France
En 1860, le rattachement du comté de Nice à la France fut voté à l’unanimité. La commune qui comptait 1600 habitants connut alors un essor remarquable. Le village fut désenclavé grâce à l’arrivée de la première route carrossable jusqu’à Contes. L’obligation de l’enseignement public entraîna la construction des écoles, l’endiguement du Paillon, l’électrification, l’eau potable… Peu à peu, des constructions réapparaissent dans la vallée. Déjà en 1884, l’usine à chaux et ciments de Contes comptait plus de 200 ouvriers et environ 300 en 1914. L’usine, en transformant les journaliers en ouvriers, modifia totalement les groupes socio-économiques de la vallée et permit, notamment, l’ouverture d’une ligne de tramway entre Nice et Contes.
L’époque contemporaine
Aujourd’hui, avec ses 7 025 habitants (recensement au 01/01/2008), sa zone d’activités économiques, ses produits du terroir, Contes, chef lieu de canton, est l’une des principales communes de l’arrière pays niçois.
Le Musée de la Vigne et du Vin
Le Musée de la vigne et du vin de Contes a été inauguré le samedi 21 septembre 2019.
Textes : http://atelierdugypaete.canalblog.com/archives/2019/10/09/37698640.html
L'amour du patrimoine
" Le produit du vin est assez considérable à Contes ; il suffit aux besoins de la population;La dépense est moindre que l'huile et à part le fléau de la gelée, nos vignobles sont peu inquiétés par cet insecte appelé "bega" auquel notre territoire est peu exposé..." En 1885, année d'édition des écrits de l'abbé Antoine Cauvin, la vigne est la culture moteur des Paillons, devant l'olivier. Sauf que le fameux insecte cité par le prêtre de Sclos, le "bega", ne sera autre que le phylloxera, puceron importé de l' est américain qui provoquera la crise du vignoble en Europe. Cette activité phare se réduira à la confidensialité de culture comme à La Vernéa. Début XX e siècle, les Contois du vieux village se procuraient encore le vin local dans les caves de la maison Fossati, le notaire. Le site tombé en désuétude, situé sur deux étages entre la mairie et la place de la République, renaîtra furtivement en 1997 avec la création d'un fond muséal dédié aux cépages contois. En 2012, à l'étage, le musée des arts et traditions populaires Georges-Tabaraud voit le jour. L'idée de rouvrir à l'endroit originel le musée de la vigne et du vin refait alors surface. Les Amis du musée remettent en état les lieux, conservant à l'identique la grotte de dégustation et son habillage de rocailles, mais aussi les étroits passages voûtés donnant accès aux salles d'exposition des barriques, pressoirs, fûts, cuves, tonneaux et autres bouteilles d'antan. Article paru dans le Nice-Matin sous la plume d'Olivier FAZIO)
Le Musée des arts et traditions populaires
Le Musée des Arts et Traditions Populaires Georges Delserre Tabaraud a ouvert ses portes le 30 juin 2012. Situé au cœur du vieux village, cet établissement culturel contois offre un parcours moderne articulé autour de huit salles évoquant différents thèmes (l’eau, le chanvre, l’enfance, la vie sociale, le cinéma, le patrimoine, l’histoire…).
La fresque exposée dans la partie "enfance et école" du Musée des Arts et Traditions de Contes :
"L'idée était que cette représentation imagée évoquerait une scène villageoise avec pour décor la place de la République en 1906 du village de Contes... époque où le village de Contes vit de façon agricole et artisanale comme dans de nombreuses communes des Alpes Maritimes et cette place qui se situe dans le vieux village dominant la vallée du Paillon est emblématique avec les cafés (le Café Central, le Café Maisseu avec le tabac et le Cercle de l'Avenir, une pharmacie, une chapelle avec son clocher de tuiles en couleur vernissées qui tombera lors d' un tremblement de terre vers les années 1910." (L'artiste)
Texte : http://atelierdugypaete.canalblog.com/archives/2012/03/06/23687333.html
Le Musée du carnaval
Le Musée du Carnaval voit le jour au mois de juin 2019. La plus large partie de l'établissement est consacrée à des fonds issus du carnaval de Nice, classés par ordre chronologique. La collection s'étend des "grosses têtes", éléments de char et maquettes aux photographies, croquis et affiches anciennes permettant aux visiteurs d'observer l'évolution de cet événement au fil du temps. La pièce la plus ancienne date de 1875.
Est aussi proposée une immersion au sein des carnavals organisés dans l'arrière-pays niçois, dans des communes telles que Saint-Martin-Vésubie, Châteauneuf Villevieille ou encore Lucéram. Il s'agit en effet d'événements faisant partie intégrante du patrimoine carnavalesque en région PACA (Provence Alpes Côte d'Azur).
Texte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_carnaval
Une excellente journée, riche en visites très intéressantes.
Un grand merci aux organisatrices.